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Mystique et figures mystiques

~ séminaire de recherche de l'IRSE et du CERPHI

Mystique et figures mystiques

Archives de Tag: Mystique abstraite

Un nouveau livre sur Maître Eckhart

17 dimanche Déc 2017

Posted by irseunige in Actualités, Général, Parutions

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Eckhart, Moyen-Age, mystique, Mystique abstraite

Vient de paraître, aux Éditions Jérôme Millon, un ouvrage collectif consacré à Maître Eckhart:

xseeww4433166968Maître Eckhart, une écriture inachevée. Nouvelles perspectives théologiques, philosophiques et littéraires, sous la direction d’Elisabeth Boncour, de Pierre Gire et Eric Mangin, Grenoble, Jérôme Millon, 2017.

Voici la présentation de l’éditeur:

« Pourquoi Maître Eckhart connaît-il aujourd’hui un tel succès auprès d’un public aussi large ? Parmi les raisons qui expliquent cet engouement, il convient sans aucun doute de mentionner la beauté de ses textes et leur étonnante saveur pour un lecteur contemporain. Le maître rhénan nous a laissé une œuvre importante et variée. Écrite en latin et en moyen-haut-allemand, la langue du peuple, cette œuvre s’exprime à travers Lire la suite →

Le Nuage d’inconnaissance

27 dimanche Déc 2015

Posted by irseunige in Citations, Général

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Moyen-Age, Mystique abstraite, Mystique anglaise

Nous vous proposons un extrait d’un traité anonyme sur la contemplation spirituelle intitulé Le Nuage d’inconnaissance en lequel l’âme est unie à Dieu. Ouvrage majeur de la mystique médiévale anglaise, The Cloude of Unknowing fut vraisemblablement composé par un moine vers la fin du XIVe siècle :

sky-690293_1920« Regarde à n’être en aucune façon au-dedans de toi-même. Très vite je te dirai, et en bref : ce n’est pas que je veuille que tu sois hors de toi-même, ni au-dessous, ni derrière, ni d’un côté, ni de l’autre.

« Mais où donc, demandes-tu, faut-il que je sois ? Nulle part, à ce qu’il paraît !  » Et oui, réellement tu l’as bien dit : car c’est là que je te veux avoir. Parce que nulle part, corporellement : c’est partout, spirituellement. Regarde et veille bien à ce que ton œuvre spirituelle ne soit nulle part corporellement ; et alors, où que soit la chose sur laquelle en substance tu travailles en ton esprit, sûrement toi, tu seras là en esprit, aussi véritablement et réellement que ton corps est en la place où tu es corporellement. Et bien que tes sens corporels ne puissent trouver là rien qui les alimente, et qu’il leur paraisse que c’est rien et néant ce que tu fais, soit ! fait donc ce rien, et fais-le pour l’amour de Dieu. Et ne t’en va de là, mais travaille activement dans ce rien avec le vigilant désir de vouloir et posséder Dieu que nul homme ne peut connaître. Car je te le dis véritablement, qu’il me vaut mieux d’être en ce nulle part corporellement, luttant et combattant avec cet aveugle rien, plutôt que d’être un seigneur si grand, que je puisse être partout où je le désire, jouant joyeusement et me distrayant de tout ce quelque chose qui est au Seigneur son bien et sa possession.

Laisse ce partout et ce quelque chose, et abandonne-le pour ce nulle part et ce rien. Que t’importe que jamais tes sens ne trouvent raison de ce rien ?»

(Le Nuage d’inconnaissance, traduit par Armel Guerne, Paris, Seuil, 1977, p. 205-206)

L’amour d’après Jan van Ruusbroec

27 vendredi Nov 2015

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amour divin, Mystique abstraite, Ruusbroec

Jan_Van_RuysbroeckNous vous proposons quelques extraits tirés des écrits du « Maître de Groenendael », à savoir Jan van Ruusbroec (1293-1381), l’un des plus illustres représentants de la mystique rhéno-flamande

« La vraie foi, embellie par l’amour, telle est la joie la plus intime et la plus élevée que je connaisse pour ce temps-ci » (Ruusbroec, De la foi chrétienne)

***

Amour et jouir équivalent à œuvrer et subir.

Dieu vit au-dedans de nous avec sa grâce : il nous enseigne, nous conseille, nous commande d’aimer. Et nous vivons au-dedans de lui, au-delà de la grâce et de nos œuvres, là où nous subissons et jouissons. En nous vivent la connaissance, l’amour, la contemplation et le penchant ; et au-delà de tout ceci vit la fruition.

Notre ouvrage est d’aimer Dieu ; notre fruition, de subir l’étreinte dans l’amour de Dieu.

Entre amour et fruition, et Dieu et sa grâce, la distinction est la même.

Lorsque nous adhérons à Dieu avec amour, nous sommes esprits. Mais lorsqu’il nous fait rendre l’esprit et nous transforme avec son propre Esprit, nous sommes fruition.

(Les sept degrés de l’amour)

***

7974657410_217225be6cTous les esprits qui aiment sont pourtant une seule fruition et une seule béatitude avec Dieu, sans différence. Car cette essence bienheureuse, qu’est la fruition de Dieu et de tous ses bien-aimés, est si intégralement simple qu’il n’y a en elle ni Père, ni Fils, ni Saint-Esprit, selon la distinction des Personnes, ni aucune créature. Car tous les esprits éclairés y sont élevés au-delà d’eux-mêmes dans une fruition sans mode, qui est la surabondance au-delà de Lire la suite →

Quelques extraits de « La Perle évangélique »

19 dimanche Juil 2015

Posted by irseunige in Citations, Général

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Mystique abstraite, Perle évangélique

Véritable summa de la mystique médiévale rhéno-flamande, La Perle évangélique fut composée par une béguine brabançonne à l’identité jusqu’ici inconnue. C’est la Chartreuse de Cologne qui en assure la publication, d’abord en néerlandais en 1535 (édition de Thierry Loher), puis en latin en 1545 (traduction de Surius). Traduite en français en 1602 par la Chartreuse parisienne de Vauvert, La Perle évangélique exerce une influence considérable dans les cercles spirituels du XVIIe siècle et transmet les thèmes majeurs de la mystique essentialiste et nihiliste du Nord.

Nous vous proposons ici quelques extraits tirés de l’édition française de 1602 (La Perle évangélique (1602), éd. D. Vidal, Grenoble, J. Millon, 1997) :

507909550_f660e0480d« Si je veux parvenir à ce noble néant et être fait rien, il est nécessaire que ce rien, c’est-à-dire mon âme, avec rien, qui est Dieu, soit faite rien : car Dieu lui-même n’est rien de toutes les choses que nous pouvons dire de lui […] et mettant arrière toute action intérieure, jetons-nous au centre ou point de l’essence divine, tellement que nous n’en revenions jamais. Là alors sera l’essence comprise de l’essence. Là ce rien, c’est-à-dire Dieu, est rencontré de cet autre rien, c’est-à-dire de l’âme. Là rien, qui est cette âme, est enveloppée et noyée dedans le rien, c’est-à-dire Dieu. Là enfin le rien est absorbé et englouti du rien. J’habiterai là. » (p. 292) Lire la suite →

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