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Catherine de Bar naît à Saint-Dié (Vosges) le 31 décembre 1614. Ayant manifesté dès sa plus tendre enfance le désir de se consacrer à Dieu, à l’âge de 17 ans elle entre au Monastère des Annonciades de Bruyères, ordre lié à la spiritualité franciscaine, où elle émet ses vœux en 1633. La même année, la guerre des Trente ans touche la Lorraine. Les premières années de la vie religieuse de Catherine de Bar seront ainsi marquées par la violence, la famine et les pestilences. Nommée supérieure, elle fuit avec ses religieuses l’entrée des Français en Lorraine ; après quatre ans d’exode, elle trouve refuge au monastère des bénédictines de Rambervilliers, où elle fait profession comme bénédictine le 11 juillet 1640. Chassée à nouveau par la guerre, à partir d’août 1641 elle est accueillie à Paris, à l’abbaye de Montmartre. L’année suivante, Catherine de Bar, devenue en religion Mère Mectilde du Saint-Sacrement, quitte Montmartre pour aller à Caen, où elle arrive avec deux de ses religieuses le 14 août 1642. C’est en Normandie qu’elle rencontre Jean de Bernières-Louvigny, avec qui elle se lie d’une profonde amitié spirituelle. Elle a ainsi l’occasion d’entrer en contact avec le cercle mystique normand de l’Ermitage de Caen et de faire la connaissance de quelques grandes figures du Siècle d’or de la spiritualité française, tels Jean Eudes, Marie des Vallées et Jean-Chrysostome de Saint-Lô.

Anne d’Autriche à la fondation de l’Institut du Saint Sacrement de Mère Mectilde (auteur : Philippe de Champaigne, 2e moitié 17e siècle)
En août 1643 elle reconstitue sa communauté près de Paris à Saint-Maur-des-Fossés ; après avoir été nommée prieure du monastère du Bonsecours à Caen le 21 juin 1647, trois ans plus tard, en août 1650, elle retourne a Rambervilliers. L’année suivante, en mars 1651, on la retrouve en pleine Fronde a Paris où elle rejoint ses sœurs de Saint-Maur réfugiées rue du Bac. C’est ici qu’elle mûrit le dessein de fonder Lire la suite