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Mystique et figures mystiques

~ séminaire de recherche de l'IRSE et du CERPHI

Mystique et figures mystiques

Archives de Tag: Etty Hillesum

Quelques notes mystiques d’Etty Hillesum

30 mardi Juin 2015

Posted by irseunige in Citations, Général

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Etty Hillesum, mystique

« Les plus larges fleuves s’engouffrent en moi, les plus hautes montagnes se dressent en moi. Derrière les broussailles entremêlées de mes angoisses et de mes désarrois s’étendent les vastes plaines, le plat pays de ma paix et de mon bienheureux abandon. Je porte en moi tous les paysages. J’ai tout l’espace voulu. Je porte en moi la terre et je porte le ciel. Et que l’enfer soit une invention des hommes m’apparaît avec une évidence totale. » [8 octobre 1942]

image_citations« Il faut oublier des mots comme Dieu, la Mort, la Souffrance, l’Eternité. Il faut devenir aussi simple et aussi muet que le blé qui pousse ou la pluie qui tombe. Il faut se contenter d’être »

[9 juillet 1942].

***

« De fait, ma vie n’est qu’une perpétuelle écoute « au-dedans » de moi-même, des autres, de Dieu. Et quand je dis que j’écoute « au-dedans », en réalité c’est plutôt Dieu en moi qui est à l’écoute. Ce qu’il y a de plus essentiel et de plus profond en moi écoute l’essence et la profondeur de l’autre. Dieu écoute Dieu. » [17 septembre 1942]

***

(Passages tirés du journal d’Etty Hillesum. Cfr. Les écrits d’Etty Hillesum, Journaux et lettres, 1941-1943, édition intégrale, Paris, Seuil, 2008).

Etty Hillesum

29 lundi Juin 2015

Posted by irseunige in Figures mystiques, Général, Portraits

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Biographie, Etty Hillesum, mystique

Etty Hillesum est née aux Pays-Bas en 1914, dans une famille juive non pratiquante. Elle étudie le droit et les langues slaves à Amsterdam. En 1941, elle rencontre Julius Spier, un psychochirologue, élève de Jung, dont elle devient la patiente, la secrétaire et l’amie de cœur. Elle tient un journal intime, qui, avec une série de lettres, est le seul écrit que l’on ait d’elle. En 1942-1943, elle fait plusieurs séjours au camp de transit de Westerbork, puis elle est déportée à Auschwitz où elle meurt le 30 novembre 1943. Etty-Hillesum

Alors que ses proches insistent pour qu’elle entre dans la clandestinité et se cache, elle refuse toute tentative d’échapper à une situation de plus en plus menaçante. Elle veut, dit-elle, « partager le sort de son peuple » et part volontairement pour le camp de Westerbork où elle aide les gens avant leur déportation. En dépit des circonstances tragiques, elle affirme sa reconnaissance à Dieu pour une vie belle et pleine de sens et son acceptation de tout ce qui peut arriver. À la haine qui l’entoure, elle prétend répondre par l’amour, un amour qui trouve pour elle sa source dans la confiance qu’elle a en Dieu.

Son journal retrace son cheminement existentiel et spirituel. En quelques mois, elle connaît une évolution spirituelle forte. Sur les conseils de Spier, elle se met à l’écoute de ce qu’il y a au-dedans d’elle-même et trouve peu à peu le contact « avec ce qu’il y a de plus profond et de meilleur en elle », qu’elle appelle Dieu. La confiance en ce Dieu à l’intérieur d’elle lui donne la force d’affronter la vie et la remplit d’un amour universel. Elle acquiert aussi la conviction que la situation tragique à laquelle elle fait face n’est pas de la responsabilité de Dieu mais des êtres humains qui, seuls, peuvent changer le cours des événements. Elle va dès lors s’efforcer de mettre à jour Dieu dans le cœur des autres.

Dans ses écrits, elle développe une conception originale de Dieu, détachée de tout dogme religieux. Son Dieu est un Dieu de l’intériorité, qui se découvre par une écoute au-dedans de soi. Ce Dieu laisse l’être humain libre, ne le contraint à rien et dépend entièrement de lui pour agir dans le monde.

Elle est ainsi pionnière d’une idée qui connaîtra d’importants développements plus tard : l’idée de faiblesse de Dieu. « Je vais t’aider, mon Dieu, à ne pas t’éteindre en moi, mais je ne puis rien garantir d’avance. Une chose cependant m’apparaît de plus en plus claire : ce n’est pas toi qui peux nous aider, mais nous qui pouvons t’aider – et, ce faisant, nous nous aidons nous-mêmes. C’est tout ce qu’il nous est possible de sauver en cette époque et c’est aussi la seule chose qui compte : un peu de toi en nous, mon Dieu. » (Journal, 12 juillet 1942).

Indications de lecture pour aborder l’auteur

Les écrits d’Etty Hillesum. Journaux et lettres, 1941-1943, édition intégrale, Paris, Seuil, 2008

De cendres et d’amour. Portrait d’Etty Hillesum. Amsterdam, Westerbork, Auschwitz, par Ingmar Granstedt, Paris, Lethielleux, Groupe DBB, 2011

Etty Hillesum, par Sylvie Germain, Paris, Éditions Pygmalion/Gérard Watelet, 1999

by Sarah Nicolet

Expériences Mystiques en marge du Christianisme : Simone Weil (1909-1943) – Etty Hillesum (1914-1943)

18 mercredi Fév 2015

Posted by irseunige in Actualités, Colloques

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Etty Hillesum, Simone Weil

image_colloque_2014Ce colloque, qui a eu lieu le 23 mai 2014 à l’Université de Genève, interrogeait les parcours spirituels de ces deux figures que sont Simone Weil (1909-1943) et Etty Hillesum (1914-1943), rapprochées notamment par leur origine juive et leur engagement antinazi, mais également par les rapports complexes qu’elles entretiennent avec le christianisme. Des spécialistes de ces deux figures ont dialogué et tâché de les mettre en rapport pour éclairer les liens entre expérience mystique, engagement politique, religion instituée, judaïsme et christianisme.

Pour écouter la conférence, cliquez ici

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