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illustration« L’homme est composé de pièces toutes différentes. Il est miracle d’une part et de l’autre un néant. Il est céleste d’une part et terrestre de l’autre. Il est spirituel d’une part et corporel de l’autre. C’est un ange, c’est un animal; c’est un néant, c’est un miracle; c’est un centre, c’est un monde, c’est un dieu. C’est un néant environné de Dieu, indigent de Dieu, capable de Dieu et rempli de Dieu, s’il veut. » (Œuvre de piété n° 168, p. 10.)

« Nous cherchons tous la vie, et nous ignorons tous où repose la vie  […] La vie et la vraie vie est en nous, elle est dans l’âme même, elle est dans la chose la plus propre et intime à l’âme, qui est de connaître, non l’orgueil de la terre, mais les vérités que le ciel nous enseigne. » (Œuvre de piété n°169, pp. 11-12)

« Nous sommes un néant qui tend au néant, qui cherche le néant, qui s’occupe du néant, qui se contente du néant, qui se remplit du néant et qui enfin se ruine et se détruit soi-même pour un néant, au lieu que nous devons être un néant, à la vérité (car cela nous convient par nature), mais un néant en la main de Dieu, un néant destiné à Dieu, un néant référé à Dieu, un néant choisi de Dieu, un néant consacré à Dieu, un néant rempli de Dieu, et enfin un néant possédé de Dieu et possédant Dieu ; et cela nous convient par grâce. » (Œuvre de piété n° 209, p. 98)

light8« Car puisque la connaissance met l’objet en nous et ne nous met pas en l’objet – et l’amour au contraire nous met en l’objet et nous transporte en lui si puissamment que, selon ce dire sacré autorisé de l’une et de l’autre philosophie, l’âme est plus où elle aime que là où elle anime, et a plus de vie et de présence, plus d’occupation et de sentiment en l’un qu’en l’autre –, il s’ensuit que, par la connaissance, l’âme en la terre possède Dieu, non pas tel qu’il est en lui-même mais tel qu’il est en elle ; et que, par l’amour, l’âme possède Dieu dès la terre tel qu’il est en lui-même et non pas tel qu’il est en elle. Car l’amour nous transporte de nous en lui et, ce qui plus est, nous rend tels qu’il est lui-même en nous déifiant et transformant en Dieu. Heureuse condition de l’âme qui s’élève en l’école de l’amour de son Dieu, si elle la savait bien connaître et s’en servir !  » (Grandeurs de Jésus, IX, p. 346)

« Et nous voilà au point de l’état admirable auquel Dieu entre dans nos misères et l’homme entre dans les grandeurs de Dieu. Car le Verbe se fait chair, Dieu se fait homme, l’homme devient Dieu et Dieu se fait homme pour faire les hommes dieux. » (Grandeurs de Jésus, VI, p. 242)

[Extraits tirés des Œuvres de piété, vol. 3 et 4 in Œuvres complètes, Paris, Cerf, 1996 et des Discours de l’état et des grandeurs de Jésus, vol 7.]