Vient de paraître :
Bergson, Mystique et philosophie
Paris, PUF, coll. « Philosophies », 2011
Jusqu’où le questionnement philosophique sur Dieu peut-il porter sans tomber dans l’irrationalisme ?
La question est au cœur de la philosophie bergsonienne de la religion, qui propose un mode de connaissance de Dieu évitant à la fois sa réduction intellectualiste à un être suprême et suprêmement abstrait, et la dissolution du discours rationnel dans une prédication religieuse.
Il s’agit pour Bergson d’introduire la mystique en philosophie « comme méthode philosophique ». Comprendre ce geste implique non seulement d’exposer la théorie bergsonienne de la mystique, mais surtout d’examiner la manière dont une telle introduction de la mystique en philosophie bouleverse les concepts philosophiques eux-mêmes, et jusqu’au sens de la connaissance philosophique.
Hans Scheltema a dit:
Le monde mystique est constitué de voies qui nous aident à aller à l’encontre de notre essence. Une expérience mystique nous encourage à découvrir notre sensibilité unique. Elle nous relie à l’univers et définit notre rôle au sein du monde. Elle est en ce sens une étape qui nous permet de reconnaître notre mission, ce profond vœu intérieur qui nous pousse à devenir ce que nous sommes véritablement. En réponse à votre seconde question : Ce ne sont pas les circonstances extérieures qui déterminent comment nous vivons nos expériences, mais notre niveau de conscience. Des personnes différentes peuvent vivre très différemment des circonstances identiques en fonction de leur capacité à être conscient de la signification plus profonde de ce qui apparaît dans leurs vies. (Alex Mero)